Ergonomie : qu'est-ce qui rend une chaise de bureau ergonomique ?
Le terme « ergonomie » est employé dans le langage courant pour désigner un produit bien adapté. Mais pour un ergonome, un produit ne peut être « ergonomique » que si l'on prend en compte son utilisation. Accompagné du cabinet Ergonomades (Paris), on décode pour vous l'ergonomie des chaises de bureau.
L'ergonomie des chaises de bureau
Lorsque l'on parle par exemple d'un fauteuil ergonomique, à strictement parler, on a tort ! Car un fauteuil n'est pas ergonomique « de nature ».
Un fauteuil est ergonomique car :
- il correspond à un besoin
- il respecte les caractéristiques physiques de la personne l'utilisant
- il est adapté pour mener à bien une activité
La démarche ergonomique en entreprise, c'est identifier les problèmes rencontrés par les travailleurs dans leur activité de travail et trouver des solutions, en tenant compte de la spécificité de chaque individu. L'ergonomie, c'est donc l'adaptation du travail à l'homme et non l'inverse !
Choix chaise de bureau : les 6 critères de confort à retenir
1 - Dossier réglable pour pouvoir ajuster le soutien lombaire ;
2 - Assise réglable pour ajuster l'inclinaison vers l'avant avec accoudoirs (si possible réglables) ;
3 - Profondeur nécessaire pour que le bas du dos soit appuyé et qu'il n'y ait pas de pression du bord avant sur les genoux ;
4 - Rembourrage ferme ;
5 - Tissu poreux pour permettre la circulation de l'air ;
6 - Piétement à 5 branches pour éviter de rouler accidentellement.
Fauteuil de bureau : les mesures repère
L'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) recommande une assise comprise entre 42 et 51 cm de haut, une profondeur d'assise comprise entre 40 et 42 cm et un dossier d'environ 50 cm de haut.
Chaises de bureau pour une utilisation inférieure à 4 heures par jour
 | Chaise classique avec un dossier fixe et une assise réglable en hauteurCes chaises présentent l'avantage d'avoir un prix peu élevé, cela dit, les possibilités de réglage restent faibles et par conséquent, ne permettent pas un bon soutien. |  | Chaise de bureau avec un mécanisme basculant centréLe dossier et l'assise sont liés et basculent simultanément lors d'un mouvement en arrière. La tension est personnalisable en fonction de la morphologie. |
Chaises de bureau pour une utilisation jusqu'à 6 heures par jour
 | Chaises de bureau avec un contact permanentL'assise est fixe et le dossier s'incline lorsque l'utilisateur bascule vers l'arrière. Le dossier peut être bloqué dans n'importe quelle position. En rattachant l'assise aux mouvements du dossier, seulement la moitié du dos reste en contact avec le dossier. |  | Chaise de bureau disposant d'un basculement asynchroneL'inclinaison de l'assise et du dossier peuvent être réglés individuellement et manuellement. |
Chaise de bureau pour une utilisation jusqu'à 8 heures par jour
Chaise de bureau avec un mécanisme synchrone
Le dossier et l'assise s'inclinent de façon synchronisée quand l'utilisateur se penche vers l'avant ou l'arrière. L'intégralité du dos reste en contact avec le dossier. Ce type de chaise offre un confort optimal puisqu'il apporte un soutien parfait du bassin et de la colonne. Ce mécanisme peut être réglé en fonction du poids de l'utilisateur.
Interrogée sur le sujet, Evelyne Yalbir, ergonome du cabinet Ergonomades, rappelle que « le choix de la chaise est d'abord fonction de son activité de travail et du confort d'utilisation ressenti. Il faut donc, dans la mesure du possible, procéder à des essais pour choisir le modèle qui vous convient. »
Repose-pieds : le bon complément à la chaise de bureau ?
Complément précieux au fauteuil ergonomique, le repose-pieds est l'allié d'une bonne posture de bureau, notamment pour les personnes trop petites pour garder les pieds à plat sur le sol, par rapport à la hauteur de leur plan de travail. Et il faut noter que les bureaux non réglables sont en général trop hauts pour la plupart des utilisateurs.
Pour être efficace et confortable, le repose-pieds doit faire 40 cm minimum de large, avoir une hauteur comprise entre 4 et 5 cm et proposer une inclinaison comprise entre 0 et 15°;.
Un bémol toutefois de Cyrielle Hoareau, ergonome : « Attention néanmoins avec l'utilisation systématique du repose-pieds : il a l'inconvénient de figer la posture. »